Réveil des souvenirs

23/03/2014 14:58 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

Réveil des souvenirs
 

                                                    Daniel BREUIL

 
 

Août 2012 – Vacances, soleil et mer, je suis en vacances en Espagne. Dans mon appartement dijonnais tout est fermé, tout dort sauf le répondeur téléphonique.

Vendredi 24 août, dix neuf heures cinquante deux le téléphone sonne, personne pour répondre, le répondeur se déclenche.

Une voix lointaine à l’accent chaud des pays méditerranéens se fait entendre et s’imprime.

Deux septembre, vacances terminées, retour à Dijon.

Valises lourdes, ascenseur, clés dans la serrure, la porte s’ouvre.

Hall d’entrée, une petite lumière clignote sur le socle du téléphone.

Pas étonnant me dis-je, quelque ami ou quelque marchand me proposant un produit miracle. Posons les valises, nous verrons tout à l’heure, un peu de repos après un voyage fatigant, le temps d’avaler un verre d’eau…

 

Voyons les messages et écoutons ceux qui pensent à nous, appuyons sur le bouton :

            « Allo !

            Bonjour monsieur B. »

Etonnement, je ne connais pas cette voix qui continue :

            « Je vous appelle d’Alger.

            Je ne sais pas si c’est le même B. D. qui a fait son service militaire à Aït Ali Ouharzoune au bataillon de chasseurs alpins – vous avez été instituteur.

            Si c’est bien vous, j’essaierai de vous rappeler autour de 21 heures et voilà, donc à tout à l’heure.

            Je suis Bellaïd, vous avez été notre instituteur avec Brahim, Ahmou, Ahmid, … voilà. »

Déjà mon cœur bat plus fort et dans ma tête tourbillonnent mille images, mille souvenirs d’il y a plus de cinquante ans.

Bellaïd, puisque c’est lui qui m’appelle de là-bas, d’Alger, continue son message :

            « On garde toujours un excellent souvenir de vous.

            Brahim a fait un papier sur vous, sur internet, sur Aït Ali où il relate votre passage, votre comportement digne d’un Français tel que nous les aimons et les respectons… l’histoire de France et la culture française.

            On ne vous oubliera jamais, jamais, jamais.

            A tout à l’heure, je vous rappellerai peut-être dans une heure si ça vous va. »

Bellaïd, mon élève d’il y a … est-ce possible que tu penses encore à moi ?

Bellaïd as-tu rappelé ? Certainement, mais je n’étais toujours pas là. Peut-être as-tu pensé que ce monsieur B. que tu appelais n’était pas moi et tu n’as plus téléphoné.

Quel regret pour moi de ne t’avoir pas entendu, de n’avoir pu parler un peu avec toi, de renouer autour de nos souvenirs communs comme de vieux amis que nous sommes je l’espère.

Sauras-tu jamais toute la force de l’émotion que ton appel a déclenché en moi. Enfants, écoliers devenus des hommes à qui j’ai essayé d’apporter un maximum de connaissances et de réflexion… des hommes qui si longtemps après se souviennent de moi, quel bonheur !

Sachez tous que je ne vous ai jamais oubliés et que j’ai toujours conservé vos visages et vos silhouettes d’enfants sur des dizaines et des dizaines de photos. Visages et silhouettes que j’ai tant de fois montrées en disant voici Brahim, voici Bellaïd, voici…

Aujourd’hui, mes petits enfants vous connaissent et pour eux vous êtes toujours mes élèves et eux aussi disent vos noms avec tendresse.

J’avais un jour dans mon école de France organisé une exposition intitulée « L’enfant dans tous ses états », et bien sûr, vous faisiez partie de cette exposition. De loin, sachant bien malheureusement que vous ne le liriez pas j’avais écris un poème en pensant très fort à vous tous enfants d’Aït Ali.

Et bien aujourd’hui je vous l’offre espérant qu’un jour vous le lirez.

 
 
A CES ENFANTS

       DEVENUS GRANDS

 
C’était hier

C’était la guerre

C’était hier
Ecoliers fiers

Vous appreniez

Sans rechigner

Soif de savoir

C’était l’espoir !

Et j’ai transmis

A vos esprits

Ce que j’ai pu
                                                    Sans un refus,
 

Du fond du cœur

Pour un Bonheur !

C’était hier

C’était la guerre

 
     C’est aujourd’hui,
                        De vous, Amis…

Je me souviens !

Contribution

21/03/2014 16:14 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

Contribution

                                                                          Saidouiza

 

       Tous les mouvements nationaux  luttèrent pour l’Algérie , quelles que fussent leurs  différences  d’opinions  :  les radicaux , les partisans  de l’assimilation  et  de  l’association , les religieux , les  centristes , les communistes … ,  tous militèrent pour l’Algérie , chacun à sa façon , jusqu’au jour où  leurs  efforts  se conjuguèrent   et se fondirent  naturellement dans un seul éveil , un seul élan , un seul  parti , celui qui   enfanta  la Révolution de novembre  1954 .  Ils apportèrent  tous une  pierre  à l’édifice , telles  des marches  d’une  échelle que l’on  escalade  jusqu’au  sommet  du militantisme  ,  jusqu’à  la guerre   …le reste n’est que querelles  d’hommes.

             Sans  doute , pour mener un combat de la dimension de la Révolution de 1954  , contre une colonisation de peuplement caractérisée  par  l’exploitation  économique et l’oppression politique , un seul mouvement, derrière un seul parti , était la voix indiquée.  Du fait même de la nature de la colonisation  , les revendications pacifiques des mouvements nationaux n’ayant pas  donné de résultats , notamment celles qui suivirent la seconde guerre mondiale  où le soulèvement ( Sétif , Kherrata , Guelma…  ) fut réprimé dans le sang , la France contraignit l’Algérie  colonisée à lui faire la guerre.    La France  ne sut pas ou ne put  pas , ensuite,  faire la paix autrement que, ...comme l’a faite de Gaulle , suivie d’une autre guerre  avec  l’ O.A.S.

               Quant à nous, nous  aurions pu  mené  le pays  à bon port  si nous avions , au  lendemain de l’indépendance , ouvert la voix à la démocratie , même  si nous devions nous entendre sur un programme  minimum pour une gestion transitoire de l’économie , eu égard à la situation et à la misère de l’époque.  La Révolution  algérienne a  bien été soutenue par l’U.R.S.S.,  et nous n’étions pas , non  plus ,  les ennemis  des Etats-Unis  qui soutenaient le droit des peuples  à  l’autodétermination  . Si  nous  avions  donc  pu  faire autrement nous  ne  serions , sans doute pas  , dans la situation dans Laquelle  nous nous trouvons  aujourd’hui ,  en train , encore , de nous chercher.

 

Pénibles décisions.

09/03/2014 14:58 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

 Pénibles   décisions.

                                                                                         Saidouiza

 

                   Dès  le début  de la révolution  (  1954/1962 )   des  ordres  étaient   venus    de  nos maquisards  , « les   gens  de  la montagne ,  Ath oudhrar   »   pour  abattre  tous  les chiens … : «  Il fallait les  tuer  , car, disait -on , ils signalaient,   la nuit ,  par  leurs  aboiements ,  l’incursion des  moudjahidine  , dans les villages » .

                    Ma famille en  possédait  deux   :  Pinou ,  âgé et sage , d’un  blanc  immaculé  et  Paupis  , plus  Jeune  , d’un blanc  sale   agrémenté  de  taches  marron-noir  .    Problème !  Comment  les  tuer sans  les faire souffrir   ?    Il  fallait  donc  trouver  un moyen  de  leur  donner  une mort  douce  , une  mort  non  violente  et   pas  trop choquante   .

                   On essaya  d’abord      des  aiguilles   dissimulées   dans  des  bouts  de galette  , moyen ,  pensait-on,  de  les  tuer discrètement  et  en douceur  .  Mais, au bout de deux jours, les chiens étaient  toujours    , ne  faisant apparaître nulle  trace de ce qu’ils avaient avalé .  Il fallait donc  trouver  autre   chose  .  Aidés de gamins du village, Saïd et ses frères  conduisirent alors les bêtes derrière la maison ,  pour les pendre  (  les égorger  était  à leurs  yeux  plus cruel encore   )  Les chiens  n’y  opposèrent aucune résistance  tant  la communion  entre eux et les enfants  était forte , ce  qui  d’ailleurs  rendit  la besogne  plus macabre.  Ils  auraient  pu  aboyer pour faire peur … ou tout simplement  mordre  …,  non ,  ils ne  firent  rien de tout cela  . Pour  eux, les enfants  ne faisaient que jouer avec  eux  … .  Ils étaient tellement sages qu’ils  ne  réagissaient  que la nuit à l’approche des   chacals, des  sangliers  ou des  voleurs…  

               Une fois  pendus  et  inertes ,  on  défit  les cordes   et , non sans chagrin ,   on abandonna  les bêtes  dans un  fossé,  en  attendant  leur enterrement …   Incroyable  mais vrai  ,   moins d’une heure plus  tard, on revit   Pinou ,  allongé paisiblement sur le seuil de la maison de son maître  , comme revenu  d’un  long  sommeil , sans pouvoir  raconter  ce  qu’il venait de subir  

                 Les ordres  étant  les ordres  et  ils n’étaient pas discutables, il fallait recommencer   l’opération ,  pour le faire taire  , lui aussi,   à  jamais ….  Toute la famille pleura la disparition tragique  de ses  chiens et désormais  le  silence de la nuit  était devenu  plus  pesant , tandis que les glapissements  des chacals  se faisaient  plus  stridents  et plus  sinistres  .

Notre belle région

27/02/2014 18:52 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

Notre belle région

                                 Photos Hamid, 8 Février 2014




Vers le col






Le col de Tizi  n'Kouilel  ( 8/2/2014)



Vers Assouel et Tikdja .





Vers Tikdja , route bloquée par la neige





Taletalt  ( La main du Juif )







 Vers  Mechedallah  , route  ouverte malgré les chutes de neige






Retour au village










une courte viisite au village

24/02/2014 18:01 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

 Une courte visite au village

                     Photos Hamid , 8 février 2014



Une ancienne maison avec  ' de beaux restes'




Tassirt ( Moulin )  de Dda Ali  reconstruit (e )



 Djamel Ath Kaci  et  la   réhabilitation  de la maison  familiale





Un nouveau chantier , en contrebas de la route  , en allant vers Ath Oughni , à partir de Ath Srour . .



Nouvelle construction à Tizi Boughoud






 Rénovation de l'entrée de l'école primaire et construction d'un abri



 Une vue à partir de la cour de l'école : la  nouvelle entrée et  l'abri.






*

Nouvelles photos

20/02/2014 13:38 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources



Nouvelles photos

                 Photos Hamid  8 février 2014


Une vue sur le Djurdjura à partir d'Ath Ali Ouharzoune
 





Une vue sur une partie d'Ighil Bouamas





Tassaft Ouguemoune vu d'Ath Ali Ouharzoune





Un des villages  d'Ath Ouacif vu d'Ath Ali Ouharzoune .





Bâtiments à Tizi n'Tassaft



Gérée  par un privé, cette structure, m'a-t-on dit , fonctionne correctement. Contre une modeste contribution financière (somme très modique), les jeunes , garçons et filles de la Commune peuvent y pratiquer une activité sportive de leur choix ( judo, karaté.....) C'est une excellente acquisition . la photo  et les  informations publiées concernant cette  salle  datent de 2010 .



Ath Ali Ouharzoune et Ath Yenni ( en second plan )
Remarque : pour mieux apprécier ces photos il faut les agrandir .

Un nouveau chantier

17/02/2014 17:46 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

"Quand le bâtiment  va  ,tout  ... "
                      Photos Hamid , 8 février 2014

Un autre nouveau chantier au village . Restauration de la maison de Said Ath Kaci à qui nous souhaitons bon courage .











15/02/2014 16:38 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

Ighil Bouamas, le village de Said
       Photos Hamid , 8 Février 2014 ( à partir d'Ath Ali Ouh)



Ighil Bouamas , partie inférieure

   Ighil Bouamas partie supérieure
 Au  second plan le village n'Ath Daoud .
Quel est le village qui se trouve au 3ème plan ?

Agréables petites rénovations

13/02/2014 18:07 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

Agréables petits réaménagements.
Photos Hamid .  8 février 2014.


quartier Ath Srour


  Ath Srour


Ath Srour

Ath Srour , clôture d'un cimetière .


cimetière situé  en face du mausolée  Vava Ouchavane




Quartier n'Ath Haroun .


Aménagement de Tagoudoucht n'Ath Hsain

La Colline Oubliée

10/01/2014 12:28 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources


La Colline Oubliée,

Joli film tiré du roman de Mouloud  Mammeri, si ça vous intéresse !!!  je vous le conseille !
            Cliquer sur ce lien :