Témoignage (suite)
26/04/2012 16:20 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
TEMOIGNAGES ( suite )
Par Hamid
Retour au thème consacré à " la position " des Pères Blancs vis-à-vis de notre guerre de libération ( voir page 23 ) . Mise en garde : ce que j’écris est le résultat de l’observation personnelle d’un collégien , âgé de 16 ans , de deux faits assez significatifs survenus en novembre/décembre 1955 .
Rappel : décembre 1955 , nous étions donc au collège des Pères Blancs à Beni Yenni où , le calme étant revenu après « notre accrochage verbal » avec des militaires de l’armée française , nous nous consacrions pleinement à nos études surtout pour ceux d’entre nous , comme moi , qui avaient le BEPC à préparer ….
Collège des Pères Blancs : la cour supérieure : en face l'espace privé des Pères . Photos Hamid , mars 2012 . la cour supérieure qui , jadis , nous servait de terrain de basket -ball
Le trimestre tirait à sa fin et nous attendions les vacances d’hiver ( de Noel) , toutes proches, pour retrouver nos familles et nos amis … , lorsque , un jour , nous fûmes témoins de faits pour le moins inhabituels mais , à vrai dire , très excitants . Tout commença un bon matin quand des soldats de l’armée française , en grand nombre , remontant de leur caserne de Taourirt Mimoun , envahirent les alentours du village d’Ath Lahcène , empruntant , nous a-t-on dit par la suite , le sentier vers Berrekmouche et celui vers le mausolée de Hadj Belkacem ( Takhoukht ) …… Jamais auparavant nous n’avions vu autant de soldats si lourdement armés qui , probablement , n’étaient pas là pour une promenade de santé . Surpris et inquiets nous attendions les suites de cette « incursion » d’autant plus , qu’à quelques mètres seulement du portail de notre collège , sur une petite crête , était installé un fusil mitrailleur ( ou une mitrailleuse ? ) dont le canon était dirigé vers le village d’ Ath Lahcène . à suivre
10/11- Amrane At Kaki (1888 -1969) suite
13/04/2012 12:04 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
10/11- Amrane At Kaki (1888 -1969) + Ouezna At Belkacem (1895/1982) (suite)
7 enfants : Torkia (Koukou), Bouzid, Mohand, Tamazouzt (Zazou), Amar, Boukhalfa et Abdelhamid ( dit Madjid )
1 -TORKIA (Nna Koukou ) At Kaki (1908/2007) ( voir page 10 )
2 - BOUZID At Kaki (1911/1999) ( voir page 10 )
3 - MOHAND At Kaki (1915/1987) + Fetta Hazi (1923/2010)
Remarque : Mohand ( dit Mohamed) At Kaki a d'abord épousé Ouadi Ouabdesslam , morte très jeune (sans enfants )
Hadj Mohand At Kaki Hadja Fetta Hazi Hadj Mohamed et Hadja Fetta ont eu un garçon unique , Abdelhamid Abdelhamid At Kaki ( 1939/...) + Ouarda Hazi ( 1945/...) (cinq filles : Yasmina , Soraya , Sonia , Sabrina et Lamia )
Ouarda Hazi (1945/...) et Kissa At Kaki
1 - Yasmina At Kaki ( 1967/...) + Tlili Madani
Deux enfants : Fériel Mériem ( 1998) et Aghilès (2002)
2- Soraya At Kaki ( 1970/...) + Mohamed Salah Rabia .
Trois filles : Lylia , Sérine et Mallak
3- Sonia At Kaki ( 1972/ ...) + Mounir Rezouani
Deux enfants : Lina et Elyes
4- Sabrina At Kaki ( 1977/...) + Idir At Slimane ( At Lounis)
Deux filles : Melissa et Maya
5- Lamia At Kaki ( 1986 /...)
4 TAMAZOUZT Ath Kaki ( Zazou )( 1920/1987) + Ramdane Ath El hocine ( Benhocine ) ( 1915/1987) . Une fille , Smina Benhocine (1937/1980 ) mariée à 1 - Chavane (Abdesslam ) Ath Amer , 2- Ramdane Ath Amer .
5 Hadj AMAR Ath Kaki ( 1923/20..) + Ouiza Ath Belkacem
Hadj Amar Ath Kaki
Ouiza Ath Belkacem , épouse Hadj Amar Ath Kaki
Djedjiga Ath Kaki (1946/1979) , épouse Brahim Ath Amer
6 BOUKHALFA Ath Kaki ( 1927/2005) + Tamazouzt ( Zazou) Ath Belkacem ( 1927/20..)
Boukhalfa, son épouse Zazou et leurs 7 petits enfants
Ouarda Ath Kaki ( 1946/2012) , épouse Mohamed Ath Kaci
Dehbia Ath Kaki , épouse Ahcène Aliche
7 Abdelhamid dit Hadj MADJID Ath Kaki ( 1932/20..) + Hadja Zakia Ath Mohand Ouali ( Oucherif )
Hadj Madjid Ath Kaki ( 1932/ ...)
Hadja Zakia Ath Mohand Ouali , épouse Hadj Madjid Ath Kaki
Hadj Madjid , Hadj Amar et Abdelkrim Ath Kaki (Octobre 2012)
Témoignage (suite et fin )
11/04/2012 16:14 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
Souvenirs d'un gamin à chachia rouge (suite et fin)
Cette incursion du commando de l’ALN coûta très cher au village. En représailles à la mort du harki Boufaid et de sa chienne , on assassina : -- Si Larbi Ath El Hadjadj , – Si Ahmed Ath sidi Lahcen , – Lala L'Djouher Athorki , – Lala Taous Athorki , sa sœur et - Oucherif Yamina , tous exécutés et abandonnés , sans sépulture , à Tighediouine ( un champ situé pas loin de Tachoucht ) . Au village , tous les vieux qui n'avaient pas de liens avec l'un ou l'autre des harkis étaient assignés à résidence à Guer Ihouna ( la placette du village) , près du PC de la harka , et mis en quarantaine . Emmitouflés , qui dans une kachabia , qui dans un burnous ,… ils étaient là pendant prés de huit jours , passant les nuits à la belle étoile Je citerai : - Da Bouhadj Ath lounis , - Sidi Amer El Hadjadj , - Da Lmouloud Ath Ouamer, - Si Abderahmane , le père de Si Abdelkader , - Lemsiyah.......(mes excuses pour ceux que j’ai oubliés ). Quant à l'épouse Aterkoui , lala yamina , à qui on avait rasé les cheveux , elle devait, sa fillette sur le dos, se présenter chaque matin au P 12 et cela durant près d’un mois …..
Nota Bene
1° Monsieur Breuil Daniel : soldat de première classe , instituteur en titre dans la vie civile. Malgré notre cursus scolaire en dents de scie , il réussit quand même à nous préparer sérieusement , en 12 mois , au C.E.P. ( certificat d’études primaires ) .Nous étions cinq à être reçus sur huit candidats . Toujours souriant, Monsieur Breuil , un Homme au grand cœur , mérite ma reconnaissance .
2° Da Vrirouch Ath challal , cité dans le texte fut un brave fellah ( paysan ) qui s’occupait surtout de ses champs . Il n'a pas été épargné par les représailles bien que son fils unique Madjid était , à l’époque , officier de l'armée française (en France ).
3° Le mausolée de Sidi Mhamed Larvi abrite la dépouille de celui qui , ( un des premiers ? ) a contribué à la propagation de l’Islam en Kabylie , selon Ali Chentir ( hadith dini , RTA , chaine 2 )
4 Incursion des moudjahidines au village : le chef du commando lors de cette incursion a été l'invité de l’émission de la chaine 2 , RTA du 12/ novembre/1993 animée par Ait Hamou Taher ( Tarikh n’ etmourt , felass echfouth ) - L’invité , Mohand Oubélaid Hocine , a confirmé cette opération-commando .
. 5° Ce témoignage à été rédigé pour un encart du journal EL WATAN n°110, du 13/05/2011, Forum 50° anniversaire de l’indépendance. Une copie a été déposée en main propre au siège de ce quotidien.
6° Ce récit pourrait constituer un scénario pour un documentaire s’il pouvait intéresser un metteur en scène . Azouaou Ibrahim , Directeur d’école à la retraite . Merci.
Témoignage (suite )
09/04/2012 16:00 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
Témoignage (suite )
Par Hakim A.Z.
Souvenirs d'un gamin à chachia rouge (suite)
Vrirouch raconte :
« C’est l’incursion d’un commando de moudjahidines qui a provoqué la violente fusillade au village … Cette nuit-la j’étais de garde en compagnie d' A…n…, dans le cadre de l'autodéfense , à vava Ouchabane , lorsque , brusquement , nous fûmes maîtrisés par le commando qui nous déposséda de nos fusils Garant et des quatre cartouches dont on nous dotait chaque soir , avant de rejoindre nos postes . Les moudjahidines , qui nous désarmèrent facilement , ciblaient sûrement le sergent M ……qu'ils étaient venus éliminer … Mais ce soir-la , le sergent M… chargea son adjoint , un certain Boufaid (un ex moudjahed , un rendu , comme on disait à l’époque) pour effectuer la ronde à sa place pour s’assurer que les auto-défenseurs s’acquittaient correctement de leur tâche ... Boufaid et sa chienne qui le précédait , furent exécutés à l'arme blanche , pour ne pas attirer l’attention des soldats français et de leurs supplétifs . Le commando attendit en vain le sergent en question jusqu’au moment où un certain R…, un harki , qui , pris de panique , donna l'alerte en mitraillant dans tous les sens dans les ruelles du village … » .
Ouchavane
Au cinquième jour de ma détention , nous étions de corvée dans la cour de la gendarmerie et mon rôle consistait à ranger les bûches de bois que les autres prisonniers débitaient …lorsque , vers quatre heures , le brigadier m'appela : « He ! petit , viens donc ouvrir le portail … , … tu es libre » . Il promit de téléphoner au P 12 (camp militaire installé à l’entrée de notre village) pour qu'on me laisse rentrer chez moi. Malgré mon état physique lamentable , je pris mes jambes à mon cou, empruntant la RN 30 jusqu'au camp militaire P 12 où on me laissa effectivement passer. Au village, le premier qui vint à ma rencontre (coïncidence ou averti de ma libération ?) fut mon instituteur , monsieur Breuil Daniel , qui s'assura d’abord que je n'avais rien de cassé et que les gendarmes ne m'avaient pas trop abimé et puis il me dit : « va vite rejoindre ta mère qui t'attend ! » à suivre.
Témoignage (suite )
07/04/2012 19:37 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
Témoignage (suite )
par Hakim AZ
Souvenirs d'un gamin à chachia rouge ( suite ) . Tachoucht A un moment de la journée , je vis des gendarmes trainer deux formes humaines , couvertes de sacs de jute , qu’ils « enfoncèrent » dans la malle d’une voiture , une « Prairie bleue » qui démarra à toute vitesse vers "Tachoucht" sur la RN 30 ….. Le soir , on me tortura de la même manière , dans le même bureau , mais cette fois-ci , à la fin du supplice , au lieu de me descendre dans la cave , on m’enferma dans un cagibi où se trouvait déjà Vrirouch . Quel soulagement pour moi de retrouver une présence familière ! . Assis à même le sol , dans cette cellule très étroite et froide , Vrirouch , recroquevillé dans sa kachabia commença d’abord par essayer de me remonter le moral avant de me raconter un bout des événements à l' origine de notre détention …. A suivre .
Aux questions de mes bourreaux je répétais inlassablement : « - Je n'ai vu personne et personne n'est venu chez nous . - Je suis constamment à l'école avec mon instituteur , monsieur Breuil Daniel , même le dimanche … » . Après cette torture on me fit descendre , sous bonne garde , par un dédale de couloirs et d'escaliers , dans une cave où on me jeta une couverture , une bouteille d'eau et deux pommes de terre bouillies. Le lendemain, on me ramena , encore une fois , dans la cour de la gendarmerie , au même endroit que la veille , pour me laisser debout , adossé à un mur…
Témoignage (suite )
04/04/2012 16:14 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
Témoignage (suite )
par Hakim AZ
Suite des articles précédents .
Le village de Tassaft vu d' Ath Ali Ouharzoune ( mars 2012)
Vers 11 heures , trois gendarmes sortirent du mess pour « s’occuper » de moi . L’un d'eux s’assit sur une chaise pliante et de mon corps frêle il fit une boule qu'il faisait tournoyer pendant que ses deux collègues m'assénaient des coups , n’épargnant aucune partie de mon corps , tout en me harcelant de questions… . Abasourdi , complètement assommé , je ne sais pas encore aujourd'hui ce que j'ai répondu sous cette torture , étant chétif de nature et totalement épuisé par une nuit sans sommeil , comme si j’avais le pressentiment du malheur qui allait s’abattre sur nous Très affaibli par ce supplice , on m'embarqua à l'arrière d'une jeep, coincé entre Vrirouch et deux gendarmes .
Arrivés à Tassaft Ouguemoun , dans l'enceinte de la gendarmerie on me désigna un coin où je devais me tenir tranquille pendant qu’on conduisait Vrirouch à l'intérieur du bâtiment A la fin de la journée on me dirigea vers un bureau où un gendarme m’accueillit avec un coup de poing en pleine figure et , comme je commençais à saigner du nez , il m’ordonna de me servir de ma chéchia ( calotte ) comme récipient … pour ne pas salir le parterre . Un autre gendarme « tapait » sur une machine à écrire pour rédiger un semblant de PV : « - Qui est venu chez vous ? – Où l'avez vous caché ? - Était-il blessé ? … » . On me tordit le bras pendant qu’on fouillait mes poches pour en sortir finalement un morceau de tissu qui me servait de mouchoir et deux bouts de crayons de couleur ….
« Ah , tu ne veux pas parler et bien nous allons te faire cracher le morceau et vite » On m'allongea alors par terre et sadiquement un gendarme fixa les électrodes de son engin de torture , à l’aide de pinces , sur les parties les plus sensibles de mon corps et en avant la gégène ! ( Gégène , terme voulant dire , dans le jargon militaire , dynamo électrique)… Ma tête se mit à cogner contre le sol et mon corps à trembler comme si j'avais une crise d'épilepsie…. L’opération fut renouvelée plusieurs fois durant l’interrogatoire : « - Qui est venu chez vous la nuit dernière ? - Qui lui a ouvert la porte ? - Où l'avez - vous caché ? - Comment s' appelle - t- il ? - Etait-il blessé ? - Qui a tué ton oncle ?.... …» à suivre .
Tasaft U GMUN
04/04/2012 13:56 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
Tasaft U GMUN (suite)
Commémoration du 53 ème anniversaire de la mort des deux colonels Amirouche et Si El Haouès
Tasaft U GMUN
01/04/2012 21:29 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
Tasaft U GMUN (suite)
Commémoration du 53 ème anniversaire de la mort des deux colonels Amirouche et Si El Haouès.
Photos Hamid ( 28 mars 2012)
Tasaft U GMUN
31/03/2012 09:26 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
Tasaft U GMUN
Commémoration du 53 ème anniversaire de la mort des deux colonels Amirouche et Si El Haouès.
Photos Hamid ( 28 mars 2012)

à suivre...
Une courte visite à Ighil n ' Seda
26/03/2012 16:09 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
Une courte visite Ighil N'Seda
Photos du 11 mars 2012
Entrée du village
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