Pensées

29/07/2012 16:11 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

Pensées

               En ce 28 juillet 2012, cela fait sept ans que mon cher père, Ait Kaki Boukhalfa , nous a quittés pour un monde meilleur. Pour lui et  pour ma sœur Ouarda , je dédie ces paroles : ce jour  est  pour nous une  journée de  deuil et nos souvenirs renaissent comme des feuilles. C'est comme si c'était  hier  , comme le passé  nous  rattrape  ! En silence nous pensons à eux et sommes  tristes   ,  comprenant  vite que la vie a deux faces  toutes deux  éphémères : bonheur  et douleur .  Nos forces nous  viennent de ceux qui sont  partis  mais qui sont toujours là, dans nos pensées  Ils sont là comme nos ombres mais aucun trésor, aucune parole et aucune vidéo ne pourront remplacer leur présence. Le ciel leur a ouvert les portes du paradis et dans  nos  cœurs  ils auront toujours une place  A une vie toute de bonheur, la mort ne peut tout effacer  et chaque  mort  laisse   ses  traces  indélébiles . .  . Je demande à tous ceux qui les ont connus d'avoir une pieuse  pensée  pour eux .  Qu’ils reposent en  paix ! . Regrets   éternels .  A  Dieu  nous  appartenons  et  à  lui  nous  retournons .             

                                                                       Dehbia  Ath  Kaki 

Pensée

24/07/2012 16:36 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

          Pensées

 

          A  notre  très chère  et  regrettée Ouarda Ath Kaki , la fille de  Boukhalfa  et  de Tamazouzt  Ath  Belkacem , née à Sédrata  le 25 juillet 1946 , décédée  à  Constantine  le  26  mars  2012 . 

           Par  sa   bonté ,  sa  gentillesse  et  sa  générosité  sans limites  , la défunte , ravie  à  notre  affection ,  a  laissé  un  vide immense  dans  nos  cœurs  , une tristesse  pénible  et  des souvenirs inoubliables

           Son mari  Mohamed  Ait Kaci , ses  enfants  Abdelkrim , Zoubir, Zoubida , Karima , Ferroudja  et Lamia  sans  oublier sa  belle -fille  Samia  et ses trois enfants  ainsi  que  sa  mère Tamazouzt ,  sa  sœur Dehbia  et  ses frères Hocine  et  Nourredine prient tous ceux  qui  l’ont  connue  et  appréciée  d’avoir une pensée pieuse pour elle  et  d’invoquer le  Tout  Puissant  clément et miséricordieux   pour  l’accueillir  dans  son  vaste  paradis .   

           Repose en paix, nous  ne  t’oublierons  jamais. A Dieu nous appartenons  et  à  Lui  nous  retournons. Allah ouakbar.  

                                               Constantine, le  24/07/2012. 

                                                      Mohamed Ath Kaci 

 

Temoignage suite

17/07/2012 18:44 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

Temoignages  suite

L’année 1956

-   Une petite  récapitulation de quelques évènements ( 1955 )

- L’interception fortuite d’un message radio. 

 - Les actes de sabotage.

- Les mines : à laaziq et à la nouvelle école.

-L’altercation verbale entre Mohamed Ath Kaki et le capitaine Bondier.  

- La grève générale des étudiants.

- L’affaire du « garage » n’Ath Kaki et ses prolongements. 

-  La mort  de  Hemoudi   (Mahmoud  Ath  Tsafat ) …… 

 Remarque : ces articles seront enrichis par les témoignages de notre ami Hocine Amer Yahia ( Said au village d’Ighil Bouamas ) à qui nous souhaitons la bienvenue parmi nous. Avant de lui laisser la parole pour les premières présentations, nous saisissons l’occasion pour lui dire encore une fois tout le bien que nous pensons de lui et de ses écrits.  

        1 -   Said  et  son  village  natal  Ighil  Bouamas . 

           «  Il n’avait pas encore six ans en 1952, lorsque son père, alors président du Centre municipal,  l’inscrivit  à  l’école.  Saïd  voulait  être scolarisé en même temps que ses deux autres cousins, plus âgés de quelques mois. Par ses pleurs, il accula son père à user de sa notoriété  pour  le faire accepter …..

          Le bâtiment qui abritait l’école du village ne comprenait que deux salles, avec pour chacune d’elle  trois niveaux d’enseignement (La classe des petits et celle des grands). Les cours étaient dispensés par deux instituteurs kabyles, dont l’un occupait aussi les fonctions de directeur. Ils étaient tous deux originaires du village voisin, Tassaft Ouguemoun, le village du Colonel Amirouche…. Jeune, Amirouche venait souvent à Ighil-Bouamas où il avait des parents du côté de sa mère. Il estimait et respectait beaucoup le père de Saïd, plus âgé que lui. Said passa à peine deux ans dans cette école , qui fut aussi celle de son père, avant d’être brûlée au tout début de la guerre. Les filles n’y étaient pas admises, c’était, peut-être, le vœu des sages du village tandis que l’autorité coloniale ne s’y opposait pas, ou n’était pas regardante sur ce plan …

   

En arrière plan  le village d'Ighil Bouamas

                ( Photo Hamid , mars 2012) 

                 Le village  de  Saïd   n’est  qu’une  petite  bourgade  qui  comptait  moins d’un millier d’habitants avant la Révolution ;… curieusement  il  en compte bien moins aujourd’hui, pas  plus d’une centaine d’âmes  en hiver. Il est situé au pied des montagnes du Djurdjura….. À l’inverse des autres villages de Kabylie, l’émigration à l’étranger y était  fort  peu répandue. Beaucoup  avaient choisi d’aller dans l’Oranie … Après 1962, ceux qui avaient pu économiser quelques sous   s’étaient  lancés  dans la construction  de maisons  au bled , pensant  y  trouver la quiétude   et  y  réunir un jour  leurs enfants  Ces maisons construites  ( après  de nombreuses péripéties) , souvent  sur  plusieurs étages, , sont  aujourd’hui  affreusement vides.… Les vieilles  demeures , celles des grands-parents, s’effritent  d’hiver  en  hiver  ou  ne sont  plus  que  ruines. Les champs  rocailleux qui  nourrissaient  jadis  nos   parents  sont  à  l’abandon…. »

 

 

 

 

 

Photos récentes du village

03/07/2012 21:15 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

Photos récentes du village

Juin 2012

Les chantiers  avancent lentement mais sûrement .

 

 La maison de Dda Aomer Ath Ouada et son épouse Tamerzougth . QREP.

Aménagement d'un site

25/06/2012 18:14 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

Aménagement d'un site

( par les services de l'APC d'Iboudrarene)

 

 

Début  mars  2012  ( affaissement  de  terrain ) 

 Fin  mars   2012   ( travaux de  réaménagements  en  cours )

 

 Juin  2012  ( fin des travaux )

 

 

juin  2012  ( début de réalisation  d'une  fontaine  publique . On voit sur la photo un robinet  avec un petit tuyau rouge )

 

 

 

 

 

 Photos  du  site  ,  by   night  ( la nuit)   .

 

 

 

Question :  Qui se souvient  de cet endroit et quel était son nom ?

Lever du jour sur notre village

14/06/2012 17:12 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

Lever du jour sur notre village

                                                 Mars 2012 , Photos  Hamid

 Côté   Est  du  village                        


 

 

 

 Côté    Ouest  (   presque  au  même  moment   )              

 

 

 

 

 

 

 

 

T E M O I G N A G E S ( suite )

12/06/2012 20:50 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

       T E M O I G N A G E S   ( suite )


                                                                                                                
       1)  – L’incendie  de  l’école  .   ( page  2 8 )
       2)—  La mort  de   Bouhadj   Ath   Belkacem   ( page 29 )
       3) – L’affaire  de l’autocar  «  accidenté » à Tachoucht .
       4 )- La  venue au village du premier groupe de moudjahidines .


            Ces   derniers   témoignages  s’appuient  sur  des  informations  recueillies  auprès  de   personnes , notamment  des  proches  parents ,  ayant  assisté  à  ces  évènements ( 3 et 4 ).  Personnellement  , au  moment  de  ces  faits , je me trouvais  soit  en  vacances , loin  de  notre  région, ou  bien  à  l’internat  du  collège  des  Pères  Blancs  à   Beni  Yenni .  On  m’a  parlé  aussi  sans  beaucoup de détails ,  du sabotage  d’un  bulldozer ,  appartenant  sûrement  aux  Ponts  et  chaussées  , sur  la   R 30 ,  au  niveau  de  la  source  Taferant .
        3)—L’affaire  de l’autocar .  Rappel :   Hemou  Aoua    ,  Mohand   Said  Ath  el  Houcine  (Benhocine )…   et  leurs   taxis   et   puis  Laceb   et   Chikhi     ,   Benarab     et   leurs   autocars  assuraient  régulièrement  ,  à l’époque ,  jusqu’aux  années 1950   ,  le transport  des  voyageurs , surtout  vers   l’est du  pays …( voir l’article  L’  ISOBLOC  , chapitre tribune libre , page 12 )  Bien avant  eux ,  nos  arrières  grands - parents , pour se rendre sur le lieu de leur travail ,  étaient  obligés  de  traverser la montagne par les cols , à pied  ou  à  dos  de  bêtes ,  parfois  au  péril  de  leur vie ,  jusqu’à  Maillot (  Mechdellah) … 
          Donc , à  la  fin de  cette année 1955 , un autocar , assurant le transport de voyageurs vers  Constantine , fut  intercepté  par  un  groupe  de moudjahidines , au niveau du lieu-dit Tachoucht   , sur  la  R 30 ,  à  quelques   centaines  de  mètres  de  notre  village . On   dit  que  ce  furent  les  voyageurs  eux-mêmes   qui ,  sur  injonction  des hommes  armés  ,  précipitèrent  le  car dans le  fossé ,   côté  Assamer  .  Pourquoi   cet  attentat  ?    On dit  , et  apparemment c’est l’explication la  plus  plausible  , que le propriétaire  de cet autocar  refusait de  payer ses  cotisations ( aide à la révolution ) .
         4)—La venue au village du premier groupe de moudjahidines , correctement rapportée ,  à  mon  avis ,  par   le  témoignage  de  Hakim  et   les   commentaires   qu’il     a   suscités       ( lire   ou  relire  ,  chapitre  guerre ,  page 23 ) ,  a    scellé   incontestablement  l’engagement  officiel   mais  surtout  collectif  et  public  des  habitants   du village   à  se   tenir  à  la  disposition  des soldats  de   la  guerre   de  libération  nationale .  Une  cellule  de soutien  a  été mise sur pied  avec la constitution  d’un  petit  groupe de volontaires  ( on les appelait  terroristes  pour les  chahuter un peu de temps en temps  )… 
         Et  finalement , avec  un peu de recul , si  on devait émettre  un avis  sur  le bilan  des activités  de  ces  jeunes , on  n’hésiterait pas  à les qualifier de  bien  « modestes »  :  collectes de cotisations ,  petits  sabotages de poteaux  téléphoniques  et de  pistes  ( nos  routes  n’étaient  pas encore bitumées  à l’époque ) … et   une  ou  deux actions  individuelles , mal  conçues  …dont  l’une d’elles  a    provoqué , en  décembre  1956  ,  une catastrophe  avec  le bombardement du garage Ath Kaki  et  la mort  de  Mahmoud  Ath Tsafat   ( Ath Kaki  ) QREP  ,  abattu  , une dizaine de jours  plus tard , par  l’armée  française  qui  nous  détenait  prisonniers   …  on y reviendra .

Rachid Aliche

04/06/2012 16:02 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

Rachid Aliche

 

Auteur de deux livres édités en Tamazight

 

 

T E M O I G N A G E S ( suite )

02/06/2012 20:14 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

TEMOIGNAGES (suite)
                                                                                         Par  Hamid
        


                                2) – La mort  de Bouhadj  Ath   Belkacem

 

" Le garage "Ath  Kaki  à  droite  dans  le  brouillard


                Remarque  :  la  mort  de  Bouhadj  ath  Belkacem , remonte  maintenant  à  plus  de   cinquante  cinq ans  ( en  1955)  .  A  mon  sens   ,  le  moment  est  venu ,  en  exploitant  l’opportunité  offerte  par   notre blog   ,   d’essayer  de  lever  le voile   sur   ce  triste   et   tragique   évènement  .  Personnellement   je  ne  me  trouvais   pas   au  village  le  jour  de  l’attentat   et   par  conséquent  notre  article  va  s’appuyer ,   en  grande partie  ,  sur  des  témoignages .


              Témoin  1 - :  «  C’était  la  fin  de  l’après – midi   au   village   .  J’avais  dix  ans   au  moment  des   faits.  Je   revenais   tranquillement,   avec    mon  cousin  Salim,   du  magasin   n’ath    Kaki  ( garage) ,  d’où  on  venait  d’acheter   des  piles ,  lorsque ,  arrivés   au  niveau  des  acacias  de  l’école,   à  quelques  mètres  de  Tizi Boughoud  , où  jouait  un  petit  groupe  de  garçons,  un  jeune  homme,  emmitouflé   dans   un  burnous,  nous  aborda   gentiment   pour  nous  demander ,  en  langue  Kabyle,  si  nous  connaissions  ……  Ath  Belkacem  ( il  n’a  pas   prononcé  Bouhadj   mais  un  prénom  dont  je  ne  me  souviens  pas  aujourd’hui ).  Non , avions –nous  répondu  ,  avant  de  poursuivre  lentement  notre chemin ,  en  trainant  un  peu  les  pieds ,   vers  le  quartier  n’Ath  Salah  ,  en   empruntant  le  sentier  abrupt   d’ El manchar  ( devant Ath Amrouche ) …. »
             T 2 - : «  Nous  étions  en  train  de  jouer  mes  camarades  et  moi  à  Tizi  Boughoud  lorsqu’un   jeune  homme,  étranger  à  notre  village ,  nous  demanda   si    l’un  d’entre nous pouvait  aller  au  garage n’Ath  Kaki   pour  dire  à   Mohand  Oulhadj   Ath  Belkacem    que  quelqu’un  voudrait  le voir.  Un garçon   se  chargea  de  la  commission  …, et,  quelques  minutes   plus  tard  ,  Bouhadj   se  présenta   à  cet  inconnu .  Après   un  très   bref   échange  de  propos   il   fut   abattu   froidement   d’un   seul   coup   de  feu  …. »


           T 3 - :  «   Au  magasin   n’Ath   Kaki  ,  après   le   message   du   jeune   garçon ,  quelqu’un  aurait dit  ,  en  plaisantant    bien  sûr ,  à   Bouhadj  :   «  vas-y    Bouhadj  ,   c’est   l’appel   du   destin ! »   Bien   curieuse   réflexion   qui  a  fait  sourire    les  personnes   présentes   ,  friandes   de  plaisanteries   ,   qui  malheureusement ,  cette fois –ci ,  n’en   était   pas   une .  Il   alla  donc ,tranquillement   et   sans  se  douter  de  rien ,   vers   «  son destin »  . 


      Aujourd’hui   je me  dois de   dire    tout   haut   ce  que   je  crois  être  juste   en  me  basant  sur ce  que  je  connaissais  de  Bouhadj  et  sur  les  témoignages   des  habitants   du  village  interrogés ..Tout  le  monde  pense  que  Bouhadj   Ath   Belkacem  ,  dont  le  seul  tort  était  d’avoir , à  l’occasion ,  accepté   des  cigarettes   et   quelques   petites  babioles   des  militaires   français ,  a  été  abattu  par  erreur .  Pour  rappel  , à  l’époque ,   l’ ALN ,  avant   l’exécution   d’un  suspect  ,  envoyait  à  l’intéressé   un  premier  ,  puis  un  deuxième   et  enfin   un   troisième   avertissements  …   Repose  en  paix   Bouhadj .

 

 

 

Azaghar et Tahechat

30/05/2012 18:05 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

Azaghar et Tahechat 

Photos Idir  ( mars 2012 )

 


 


 

  

Karim    Yacoub  , un    parent  à   Idir , originaire  des  Ouacifs