Chaque  femme  a  combattu  à  sa  façon.    
			02/01/2013 19:19 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
		
	  		
		Chaque femme a combattu à sa façon.
Saidouiza
Deux jeunes femmes , dont les maris venaient d’être arrêtés au maquis et mis en prison , étaient revenues dans leurs familles au village d’Ighil Bouamas . Il n’y a pas de mots assez forts pour décrire leur beauté car elles étaient si gracieuses … et si éblouissantes dans leurs habits traditionnels , et au risque d’offusquer les us et coutumes du village , qu’ il était impossible de rester indifférent et insensible devant tant beauté . A chaque descente ( rafle ) des militaires français et de leurs supplétifs , elles s’enduisaient le visage de suie pour ne pas attirer sur elles les regards indiscrets ou malveillants …….

Fillette aux barbelés , photo j.c. Borrel , 1960
A quelques jours de l’indépendance , dans l’attente du retour de leurs maris , en écoutant des chants patriotiques , à travers un poste-radio , introduit pour la première fois au village , et ... comme beaucoup d’autres personnes , la gorge serrée , elles laissèrent couler interminablement leurs larmes , extériorisant ainsi la souffrance et la peur accumulées depuis bien longtemps Et quand vint enfin la fin de la guerre avec la libération toute proche de leurs maris , on les aperçut ensemble , en contrebas du village , en train de se congratuler en se serrant résolument la main , à l’européenne ... C’était une façon bien à elles d’exprimer non seulement leur joie mais aussi leur volonté d’aller vers une vie meilleure tournée vers la modernité et l’émancipation des femmes…… Espoirs naïvement fondés et vite contrariés
Alger était leur ville de rêve , un rêve fou , les Mille et une Nuits ! l’Eden où elles espéraient VIVRE ne serait-ce qu’un seul jour. . .. Après l’indépendance , l’une a vécu à Bouira , l’autre dans une banlieue d’Alger , dans des conditions les plus modestes et parfois les plus dures ….. Ironie du sort , les deux femmes , de la famille de Saïdouiza , portant le même prénom , moururent l’une après l’autre à quelques mois seulement d’intervalles , sans avoir réalisé leur rêve insensé de vivre dans un paradis où tous les Algériens , hommes et femmes , naissent , vivent et meurent égaux .. . Leurs maris sont encore de ce monde et portent encore des séquelles physiques et mentales indélébiles de la guerre.
			 Interception  d’un  message   radio.
			23/12/2012 16:34 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
		
	  		
		Interception d’un message radio
 
                 3 - Interception  fortuite  d’un  message   radio  émis  par  le  P.C  militaire  de  Tassaft  Ouguemoune  .  Les  faits  remontent  au  premier semestre  de  l’année  1956   ,  avant  la  grève  des  étudiants  et  lycéens  Algériens   du  19  mai 1956 ,  déclenchée  par  l’UGEMA  ( Union générale des étudiants Musulmans Algériens ) . Après quelques    « évènements » survenus durant l’année 1955  ( voir articles précédents …  plus  rien  !   à   part  de  petits  sabotages  de  lignes  téléphoniques … et   l’exécution  de  ‘‘ traîtres ‘’  .   Remarque :  mes écrits  sont  l’expression  d’un   témoignage  personnel   et   ne  peuvent ,  en   aucun   cas ,  constituer  un  reportage  exhaustif  sur  tous  les  faits  survenus  à  cette  époque  chez nous  
                  Alors  que  l’armée  coloniale  consolidait  ses  positions  , sans  vraiment , au début,  s’en  prendre  aux  populations   qui , elles,  se demandaient  pourquoi ce silence  radio  de  la  part  des  gens  de la montagne …, des  informations  de  toutes sortes , colportées  de  bouche  à  oreille  ,  circulaient  dans  les  villages , comme  par exemple les consignes du front ,   mais  rien de consistant ! .…Les moyens modernes d’information  étaient  presque inexistants , seuls quelques habitants  possédaient  un poste radio  qui leur permettait  de «  se brancher »  sur  les  stations étrangères  ,  lorsque  celles-ci  n’étaient  pas  brouillées  par les services  de l’armée  . ( On  reviendra  ,  peut-être  un  jour ,  sur  ce sujet , pour    parler   de la  quête  d’informations  fiables  de  la part de tout  un peuple   auprès des médias  «  neutres »  ( Témoignage Chrétien , l’Express ,  radio Luxembourg , radio  Lausanne , radio Prague … et  évidemment  « Sout  El Djazaer ,  la voix de l’Algérie combattante » )  pour  se  rassurer  et  contrecarrer la propagande  des autorités coloniales  … Ce  fut  , dans  ce  contexte ,  qu’un   après-midi ,  un  message  radio ,  émanant du P.C de Tassaft Ouguemoune ,  fut  intercepté  , involontairement  et  de  manière  tout  à  fait  fortuite . ..    à suivre . 
			Nos voeux pour l'année 2013
			22/12/2012 20:09 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
		
	  		
		Nos voeux pour l'année 2013

Thaletat ( la main du Juif ) vous souhaite une bonne et heureuse année 2013
			                   Décès du canarien Antonio Cubillo  
			16/12/2012 13:23 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
		
	  		
		Décès du canarien Antonio Cubillo
Par Oucherif
                       
                  Le quotidien  El Mondo  a  annoncé  le décès du  leader canarien Antonio Ferreira Cubillo  ,  ce mercredi 12 décembre  2012 ,à l'âge de  82 ans ,  en son domicile dans la capitale de Tenerife . Marié  et  père de  trois  enfants  , Antonio  Ferreira  Cubillo  est  né  dans  la  ville  de  La Laguna ( Tenerife ) le 3 Juillet 1930.  Diplômé en  droit de l'Université  de  La Laguna , Antonio  Cubillo   est le fondateur  du  Mouvement  pour  l'autodétermination  et  l'indépendance  des  îles Canaries  (MPAIAC)  et  président du Congrès national des  îles canaries (CNC).                 Fuyant  le régime de Franco, il   obtint l’asile politique  en Algérie  après l’entrevue  avec le secrétaire général du  FLN , Hadj Ben Alla , à  qui  il   donna  des explications  sur  la  lutte  de  libération  des  Iles Canaries . Le 1er octobre  1963 ,  il  s’installa  à Alger et  lança  une  émission  radio  « La voz  de  Canarias Libre »  (La voix  des  Canaries Libres ).                  Professeur  à  l’université  d’Alger, il  rencontra Mouloud Mammeri  avec  qui  il  fraternisa  pour  ensuite suivre ses cours  sur l’ethnographie  de  l’Afrique  du  Nord . Voici une partie de l’interview   accordée  au  Journal  El Watan  du  14.09.2012 :  - Dans un de vos écrits, vous faites l’éloge de Mouloud  Mammeri.  -  Oui et je suis fier d’avoir été son disciple. Dans mon récit :  « Mouloud Mammeri et l’indépendance canarienne », je voulais parler de l'influence de cet érudit sur un jeune du mouvement de libération, le MPAIAC. Sur le plan personnel mais aussi politique, cette  amitié a eu une grande influence sur ma propre formation africaniste. Cela m’avait permis, de créer de nouvelles bases solides afin de transformer notre mouvement autonomiste.  Mammeri m’a  aussi sensibilisé sur notre identité, sachant  que  les Guanches, les  autochtones  des  Canaries ,  sont  venus  du  continent  africain. Dans  ce  contexte, je rejoins Mammeri et  je  dis  que  l'acculturation  qui  nous  a  été imposée  par  l'Espagne était un facteur négatif  ayant  eu  de  profondes   répercussions,. Il  me fit visiter  la  Kabylie ,  et  en même temps  me  parlait de  mes  origines. Je me souviens d’une de ses remarques : «Vous êtes des Berbères, même si maintenant, vous ne parlez pas la langue ».
         Antonio  Cubillo   est  reparti aux îles Canaries en Aoùt 1985   afin de continuer le combat  pour l'indépendance de son pays. Un hommage est  prévu  par une caravane de voitures  à la Mairie de la Laguna  ce samedi 15 décembre.     
			Commémoration  de la mort de Abdellah Mohia 
			11/12/2012 17:06 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
		
	  		
		Commémoration de la mort de Abdellah Mohia
Photos Idir Ouabdesslam
Lounis Ait Menguellet
Idir Ouabdesslam et Hamid Sadmi , ancien joueur de la jsk
Foule en direction du cimetière pour un recueillement sur la tombe de Abdallah Mohia
Dépôt d'une gerbe de fleurs par Lounis Ait Menguellet et Mouloud Mohia
Dépôt d'une gerbe de fleurs par le chanteur Mouloud Zeddek et Hocine Haroune ( artiste peintre)
Le chanteur Abranis ( Bélaid )
   
 
( Le quotidien El watan du 22 /12 / 2012)
Mohia
			Les  femmes  ont  combattu
			09/12/2012 13:36 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
		
	  		
		Les femmes ont combattu .
par Saidouiza
          
            Beaucoup   de   femmes    de  notre  village  ont  participé  à  l’écriture  de  l’histoire  de  l’Algérie  combattante .  L’une  d’entre  elles,  lorsqu’elle   fut   arrêtée  au  maquis   ,    portait   pataugas   et  treillis   comme   ses   frères    d’armes.  Elle  se  donna  la  mort   dans  les  geôles  du  camp  militaire ,   le  lendemain  de  son  arrestation ,  en  passant  son  foulard  ,  le  mendil   kabyle ,   autour   du  cou  ,  pour  ne  pas   avoir  à  subir  les  sévices   inhumains   des   l’interrogatoires   de  l’armée  coloniale ….               Les  militaires   ramenèrent   son   corps   au  village  et   l’exposèrent   aux   yeux   des   femmes    atterrées ,  réunies   ( raflées  comme  d’habitude ) ,  pour  les  avertir  de  ce  qui   leur  arriverait   si  jamais  elles   s’aventuraient ,   elles   aussi ,   à  aider  les  maquisards  :  « Voilà  ce  qui   arrive  aux  femmes   qui  s’aventurent   dans   les   oueds  !  »   a  tenu  à  leur  dire  le  chef  de  poste  ,  raconte dans son blog, Claude  Borrel  ,  un ancien   appelé , choqué  par  cette  macabre  démonstration  .   Ecoeurées   ,    les  femmes    détournèrent   leurs   regards   du   corps   de " la  rebelle"   en   se   voilant   les   yeux  à  l’aide   de  leurs   mendils   …   L’école    primaire   de   son  village   ,   Ighil  Bouamas  ,  porte   aujourd’hui   son  nom   et   c’est   la  moindre  des   choses  .                    A  travers  les  photos  inédites   qu’il  présente   sur  son  site,  Jean   Claude   excite  la nostalgie   de  Saïd .  Il  lui  rappelle  les  chéchias  rouges   des   enfants  ,  les  mendils   des  femmes   , les   figues   mises   à  sécher   sur  les  toits  en  tuiles   romaines. …. ..A  ses  oreilles  parvient  une voix  lointaine ,  une  voix  féminine   d’une   douceur   sublime   qui   chante  le  mendil    kabyle   et  ce  qu’il  représente   comme    symbole   :  « Donne-moi  mon  mendil   et   laisse-moi  partir, c’est  le mariage  de mon  frère  , n’aie   pas   peur,  je  reviendrai. …..»   ….
                     Photo Borrel 1960  , figues à sécher sur les toits ( Bouadnane ) Photo Borrel 1960 , enfant à la chéchia rouge .        Photo Borrel 1960 ,  jeune fille  Oui,  les  femmes   ont   payé   un  lourd  tribut   à  la   Révolution.   Un  obus  ,  lâchement   tiré  à  partir  d'un  poste  militaire  installé  dans   un  village  voisin,   s’abattit,  un  soir  d’été ,  sur  un  couple   et   leur  fille ,  au  moment  où ,  en  silence ,  ils  prenaient ,   au  seuil  de  leur   maison,  leur   repas  du   soir.  Les  militaires  auraient  soupçonné  la présence  de " rebelles"  dans  le  village   lorsqu’ils   aperçurent  une  lueur  de  lampe  à  pétrole   dans  la  demeure   de  cette   malheureuse   petite   famille .  Quel   prétexte   fallacieux   !    Ils   périrent   tous ,  le  père  , la  mère  et  leur    ange de  petite  fille .…Qu’ils  reposent    en  paix !  



			Le  quadrillage  de   notre  région.
			08/12/2012 19:08 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
		
	  		
		Le quadrillage de notre région
      
Terrasse du poste militaire de Tizi n'Tassaft ( photo J.C.Borrel, 1960)
        2 -  Le  premier  semestre  de  l’année  1956  a  vu  la  consolidation  de  la présence  de  l’armée  coloniale  avec  « un maillage. »  en  règle   de   toute  la  région  .   Le poste  de  commandement  fut  installé  à  Tassaft  Ouguemoune  ,  à  côté  de  la  SAS ( section   administrative   spécialisée )  et  d’une  gendarmerie  en  construction . Et  rapidement  de  nombreuses  bases  militaires  opérationnelles  furent  mises  en  place  ou  consolidées  :  Souk el Djemaa ,  usine hydroélectrique  ,  Beni Yenni  ( en  face  de  l’école  verdi ,  à Taourirt  Mimoun.. …) ,   Larbaa   n’ath   Ouacif  ,   Tikichourt… ,   Tala  n’Tazert , Tizi  n’Tassaft   ( siège de l’A.P.C. actuelle ) , Sidi  M’hamed  Larbi   tout  près  de  notre village … Et  progressivement , comme  une   pieuvre  qui  étend  ses tentacules ,  d’autres  postes , certains  implantés au cœur de nos villages comme des poignards , viendront  renforcer  le  quadrillage  existant  .      à suivre .
  
			IBOUDRAREN : Elections locales du 29/11/2012.
			07/12/2012 17:36 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
		
	  		
		IBOUDRAREN : Elections locales du 29/11/2012.
Un peu en retard , pour des raisons indépendantes de ma volonté , je me joins à mes amis Micha , Saidouiza et Ahcène pour féliciter chaleureusement Abdesslam Lakehal pour sa réélection à la tête de la commune d ’Iboudrarene . Je lui renouvelle notre entière disponibilité à œuvrer , avec lui , pour le plein épanouissement de notre région . Je crois sincèrement qu’à travers notre blog nous pourrons mobiliser beaucoup de personnes de bonne volonté et de moyens matériels …. Encore une fois mabrouk .
			  «   LE  TEMOIN   DU   PETIT   VILLAGE   » 
			23/11/2012 18:30 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
		
	  		
		« LE TEMOIN DU PETIT VILLAGE »
2ème article de Saidouiza
Avertissement : Il s’agit ici d’extraits d’un livre que j’ai entrepris d’écrire et qui se rapportent , en particulier , au rôle joué par les hommes et les femmes du petit village d’ Ighil Bouamas durant la guerre de libération nationale . Ces extraits ne sont pas publiés dans un ordre chronologique précis , mais cela importe peu , à mon avis .
Remerciements : merci à Jean Claude BORREL ( qui a passé une partie de son service militaire dans les campements de l’armée française des villages d’Ighil Bouamas et de Bouadnane - tizi n’tassaft , malgré son refus de la guerre) , pour avoir suivi , avec passion et nostalgie , ce travail de mémoire . Merci aussi pour son blog riche en récits et en photos émouvantes , prises en 1960 , dans la commune d’Iboudrarène en Kabylie .Hocine Amer Yahia .
« Donne-moi mon amendil ( mon foulard ) et laisse-moi partir… » ( Refrain d'une chanson Kabyle )
Elles étaient cinq braves femmes de mon village , arrêtées en 1959 par l’armée coloniale et disparues à jamais .. .Courageusement , elles préparaient couscous et galettes aux moudjahidine qui les attendaient dans les champs lointains , à l’est du village , là où elles ne courraient aucun risque de se faire repérer à partir des postes militaires installés sur les crêtes . Ces jeunes femmes de notre montagne , à la beauté naturelle , ne dépassant pas la trentaine lorsqu’elles furent assassinées …, n’eurent même pas droit à une sépulture … . Quelques mois plus tard, on entendit dire que des mèches de leurs cheveux avaient été retrouvées dans un vieux puits….

Poste militaire d'Ighil Bouamas. Photo Borrel, 1960
Le village n’a pas construit de stèle à leur mémoire. Il n’y a aucune stèle au village , il y a seulement des tombes recouvertes de dalles de pierre . Considère-t-on que le village tout entier est une stèle et qu’il n’y a plus rien d’autre à sacraliser ? L’une de ces cinq femmes est une parente . Elle a laissé une fille unique .

Fontaine publique d'Ighil Bouamas. Photo Borrel 1960
			Nouvelles photos,  octobre 2012
			30/10/2012 17:32 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
		
	  		
		Nouvelles photos, octobre 2012
Le chantier de Youcef Ath Younès ,de ses frères et de ses cousins avance bien
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Nouveau chantier pour Kamel Ath Younès : restauration de Tassirt n'da Ali . Bon courage
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