La grève des étudiants de mai 1956 ( suite )

11/04/2013 19:37 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

La grève des étudiants  (mai 1956 )

 

                     Evidemment l’ordre de grève fut suivi  unanimement  par  tous nos collégiens  et  lycéens.  Remarque  :   à  ma connaissance,  à  Ath Ali Ouharzoune   à  cette  époque -là  il  n’y avait  pas  d’étudiants  universitaires,  sauf,  je crois,  deux  ou  trois  dont  les  parents  ne  résidaient  plus au village. ( Corrigez-moi  si  je  me  trompe ) .

                 Nous  avions  donc  adhéré  spontanément  à  ce  mouvement ,  heureux d’avoir été  sollicités , comme  des grands ,  pour  une  action  commune  d’envergure nationale   ( quel  honneur ! )   mais   aussi  ,  parce  que  l’occasion  était belle  qui nous permettait  d’apporter  une contribution  concrète  à  notre  guerre  de  libération   Et  pour  des  adolescents que nous  étions  ,  quoique  «  mûrs  avant  l’âge  » , c’était  formidable  !  Enthousiasme , patriotisme , solidarité  avec les combattants , engagement franc pour les causes justes……, on  pourrait  disserté  longtemps , a posteriori , sur les tenants et aboutissants  de  cette  grève ...  Quoi qu’il  en  soit ,  nous  étions  corps et  âme  avec   la  Révolution  et ses mots d’ordre  avaient  pour nous  un  caractère  sacré .  Cette  grève   , sur le  plan politique    a eu un succès  retentissant  que  l’administration  coloniale  ne   pouvait  dissimuler  à  l’opinion   internationale.

               Le dernier bulletin scolaire de Mahmoud Ath Tsafat assassiné  par  l'armée française en décembre 1956

            Fin mai 1956,  retour au village  de  nos grévistes,  par  vagues  successives  :  de Beni Yenni  : Si Ahmed Nourredine  et  Hamid  Ath  Kaki,  de  Tizi  Ouzou  :  Mahmoud  Ath  Kaci,  Rachid  Ath  Lakehal,  Mahmoud  Ath  Tsafat  (Ath Kaki),  Madjid  Benmoussa …., de Dellys . Hamid  Ath  Younès  ( Menameni ),  d’Alger  :  Mahmoud  Hazi,  de  Constantine :  Said  Ath  Moussa,  Mouloud  Ath  Kaci…. et bien d’autres  dont  les  noms  m’échappent.  ( à compléter )

Le combat de la femme algérienne

29/03/2013 19:15 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

Le combat de la femme algérienne

                                                                             Par   Saidouiza

 

                       La  liste  des  femmes  de  notre  petit  village  d’Ighil  Bouamas   qui  ont  combattu  est  longue  . Toutes  ont  participé  à  la  Révolution  ,  d’une  manière  ou  d’une  autre  ...    Lors  d’une  descente  surprise  de  militaires  français  ,  des  femmes   eurent   le  bon  réflexe   d’enrouler   dans  un  tapis  lourd  ,    de  l’artisanat  local  ,  un  moudjahid   natif   d’un  village  voisin ,   Ath Eurbah  ,   qui  se  trouvait  là .  lorsque  les soldats  pénétrèrent  dans  la  maison   se  réfugiait  le rebelle  , elles  s’assirent  sur le tapis  et  l’ une   d’elles   fit  mine  d’être  prise  d’une  crise    d’épilepsie  ,  se mettant  à  crier  à  tue-tête ….   pendant   que   les  autres   femmes    tentaient  de  lui  mettre  une  grosse  clé  dans  la  paume  de   la  main ,  pour  chasser  le  djinn ,  le diable  ,  qui   « l’habitait » .  Les militaires ,  surpris  par  les  cris  de  la  femme   « habitée » ,   prirent   leurs  jambes   à  leur  cou.

 Femme au fagot . Borrel 1960

                 Les  femmes   ont   fait   la   Révolution  .  Elles  étaient  au  centre  de  tous  les  combats .  «  Honneur  aux  femmes  ,  à  leur  beauté  ,  à  leur  courage,  à  leur  travail  et  à  leur juste  cause. »,  disait  fort  justement   Kateb  Yacine  .     « Au  total  les  femmes  supportent  durement  le  poids  de  la  guerre , on  les  bat comme  les  hommes,   on  les  torture , on  les  tue,  on  les  met  en  prison. »  , écrivait  en  1959  dans  son Journal    Mouloud   Feraoun .   Il  disait  aussi  dans  le  même  chapitre  :  « Quand   ça  s’ arrêtera , les  survivants   savent  qu’elles   ont  tous  les  droits  , de même  qu’elles  ont  eu  à  assumer  toutes  les  obligations ,  toutes  les  servitudes  , toutes  les  humiliations , toutes  les  souffrances . La  question  est  de  se   demander   s’il  en  restera   car  on  est  en  train  de  nettoyer  le  djebel  de  ses  éléments  les  mieux  enracinés  ,  les  plus  endurcis  ,  les  plus  représentatifs ,  en  somme ,  les  seuls  valables. »   

La grève générale des étudiants du 19 mai 1956.

25/03/2013 18:13 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

         Grève des étudiants (19 mai 1956)

           Le 19 mai 1956 une grève  illimitée  des  universitaires ,  lycéens et collégiens  algériens a été déclenchée  par  l’UGEMA ,  l’Union  Générale des  Etudiants  Musulmans  Algériens  (  le mot « musulman »  employé  ici  a  une connotation  beaucoup  plus  identitaire  pour  signifier clairement la démarcation de l’UGEMA des autres organisations estudiantines  de l’époque ).

           A quelques jours  seulement  des  examens de fin d’année  ( BEPC , BAC , Examens  Universitaires, … ) ,  comme  une traînée  de poudre , la nouvelle  s’était répandue dans tous les établissements scolaires , universitaires ou de formation professionnelle . Comment avions-nous appris l’ordre de grève  au collège des Pères Blancs  à   Beni  Yenni  ?   A  l’internat  nous  n’avions  ni  radio  ni  journaux ,  ce  fut donc  par  l’intermédiaire  des  élèves  externes  que  l’information nous était  parvenue .

  Achour Ouslimani, qrep, tombé au champ d'honneur.

 Sitôt   avertis  et  suite à un  bref échange de points de  vue ,  comme  un  seul  homme , tous les élèves internes s’étaient  retrouvés  au dortoir  pour récupérer  leurs effets personnels   afin de quitter au plus vite  le collège  . Les Pères  Blancs  , il  faut le souligner , adoptèrent, à cette occasion  , une attitude  neutre , bienveillante même nous conseillant de faire bien attention à nous .Nous quittâmes donc et définitivement  notre établissement , à pied et par petits  groupes  . Le  notre  , celui d’Iboudrarène , était composé d’une dizaine  d’élèves  que  je vais essayer de citer , en  m’excusant auprès de ceux  dont je n’arrive plus à retrouver le nom . Il y avait donc : Abdennebi  Messaoud  et Oularbi Abdelkader ,  du village de Tala  N’Tazert ,  Ouslimani  Achour ( tombé au champ d’honneur ) et Ameur Ouali Lamara ( ? )  du village de Bouadnane .  trois autres d’Ighil N’Tsseda  :  Hani Mokrane , Makhoukh   Larbi et Ouabdesslam Madjid  ,  Nourredine  Ahmed et  Hamid Ath Kaki  d’Ath Ali Ouharzoune   et deux autres   de Tassaft Ouguemoune : Ould Hamouda Brahim et Arezki . Informations complétées par Hani Mokrane .

Achour  Ouslimani et Hamid  Ath Kaki  . Photo  1956 

Nouvelles photos (février 2013)

16/03/2013 11:20 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

Nouvelles photos   (février 2013)

Les villages  d'Ighil  N'Tsseda  et de Bouadnane  vus de chez nous .

Le village d'Ighil Bouamas vu de chez nous .

Assif ath  Ouassif

Visite de chantiers- février 2013

28/02/2013 11:33 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

Visite de chantiers - février 2013

Maison de Youcef Ath Younès et de ses frères et cousins

Tassirt Ne Dda Ali Ath Younès ( Chantier de Kamel)

 

Akham Ath Ahmed ( Oussada )

Chantiers Ath Said Ouslimane ( Ath Khaled )

 

Photos du village 19 février 2013

22/02/2013 18:22 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

Photos du village  19 février  2013

Photos Hamid

 

 

 

Chutes de neige sur le village -Fevrier 2013

10/02/2013 12:59 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

Chutes de neige sur le village

                             Photos Farid Ait Ammar, février 2013

 

ARBRE GENEALOGIQUE FAMILLE OUELHADJ

09/02/2013 17:25 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

ARBRE  GENEALOGIQUE  FAMILLE  OUELHADJ 

                                                  ( d’après  Messaoud Ouelhadj ) 

 Hammou  Naït  l’hadj

            Hammou  Naït  Ouelhadj   avait 3 fils  : 1- Mohand  Ameziane   2- Ammar    3- Abdesslam .

         Branche  n°1 : Mohand Ameziane Ouelhadj ( fils de Hammou) : 

                 Deux enfants : 1-  Hemmouma   2-  Salem . 

                    -  Hemmouma ( 60 ans en 1891)…. ?  

                   - Salem : quatre enfants :  1- Mohand Ameziane   2- Amar     3- Boussaad   et  - 4 Djouher . 

                   1-Mohand Ameziane ,18 ans en 1891  (fils de Salem) : trois garçons :  Salem ,  Madjid  et  Mohand Ouramdane . 

                   2,3, 4 : Amar ( 12 ans en 1891) fils de Salem   ,  Boussaad ( 14 ans en 1891)  et   Djouher ( 18 ans en 1891) ?  

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       Branche n° 2 :  Ammar Ouelhadj ( fils de Hamou ) : 

                    Un garçon : Amer ( 60 ans en 1891 )  qui  a eu trois enfants : Mohand Ameziane  ( 20 ans en 1891 ) , Djouher ( 25 ans 1891 )  ( sans descendances ? )    et   Ahcène ( 16 ans en 1891 ) .

                       Ahcène Oulhadj ( 16 ans en 1891 ) , fils de Amer , a eu trois enfants :  Mohand Ameziane ,  Sadia  ( 6 mois en 1891 ) ( sans descendances ? )  et  Amer (  3 enfants )

                        Amer Ouelhadj , fils de  Ahcène , a eu 3 enfants : Ali ( 1935/...) , Makhlouf   et  Chabane  .

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            BRANCHE  n ° 3 : Abdesslam  Ouelhadj  (fils de Hammou)

      Abdesslam  Ouelhadj a eu un garçon , Messaoud  qui  lui  en  a   eu trois : Arezki , Mouloud  et  Hocine .

          I- Arezki  ( 40 ans en 1891 ) ( 9 enfants  : Messaoud  ( 12 ans en 1891 ) , Ramdane ( 8 ans en 1891 )  , Amer ( 7 ans en 1891 ) , Larbi 1890/1956 , Tamazouzt( 15 ans en 1891 )  ,  Fetta   ( 14 ans en 1891 ), Dadi  ( 5 ans en 1891 ), Yasmina  ( 4 mois en 1891 ), Ibrahim  , 2 ans en 1891 )  .

                       I- Messaoud , 12 ans en 1891  (fils de Arezki)  : 2   garçons  . 1-   Mouloud ( 1900/1955) , le père de Tassadit  et de Youcef

                 Mouloud ( 1900/20 août 1955 ) , assasiné à Ain Abid

 2- Amar ( 1910/1981), le père de  Rachid ( 1936/...) , de Messaoud ( 1942/...) , de Bélaid ( 1948/...) et de Arezki .

                                           Amar ( 1910/1981)

                       II- Ramdane  (1883/...)   ?

                       III- Amer   ( 1884/...)    ?

                       IV-  Larbi  ( 1890/1956) , le père de  Abdelkader  qui lui a plusieurs enfants : Nassira, Djamila , Larbi , Souâd , Karim , Naêl , Samir , Mohamed , Saida . 

                                      Larbi ( 1890/1956)

                       V -Tamazouzt ( 1876/...)

                       VI - Fetta ( 1877/...)

                       VII- Dadi (1886/...)

                       VIII- Yasmina ( 1891/...)

                       IX - Ibrahim ( 1889/...)

              ......................................................................     

 II-  Mouloud M, fils de Messaoud , fils deAbdesslam      

          Mouloud a eu 3 enfants : Mohand Said ( 4 ans en 1891) , Mouloud    ( 2 ans  en  1891)  et  Zoubida ( 6 ans en 1891 )   

 III - Hocine ( 30 ans en 1891 ) , frère de Mouloud   et de Arezki 

          Hocine  a eu 4 enfants : Mohand  ( 7 ans en 1891 ), Djoher  ( 4 ans  en 1891 ) , Fatima ( 3 ans en 1891 ) et  Amrane ( 2 ans en 1891 )

   -  ( Mohand , Djouher et Fatima : pas d'informations disponibles )

   - Amrane ( 1889/...) a eu 2 garçons : -1 Achour ( 1916/...) qui a eu 4 garçons : Mohamed ( 1954 ) , Hocine ( 1957 ) , Saddek ( 1959 ) et Youcef ( 1962 )

                                               -2 Mohand Amokrane (1932/...) qui a eu  lui aussi 4 garçons : Hassen ( 1966 ) ,  Karim , Kamel et Yacine .

On a affamé nos populations

25/01/2013 12:02 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

                         On   affamé  nos  populations  !

                                                                    par  Saidouiza

                 C’était   la  période   du  ravitaillement ,  de  l’embargo   alimentaire   sur   la  Kabylie .  Il  n’y   avait    ni   semoule  ,  ni   café   ,  ni  sucre  ….  ,  aucune   denrée   de   première   nécessité   n’était  disponible ...   « Il   faut  couper  les  vivres   aux   villageois   qui   nourrissent   les   Fellaga   !  »    avaient   décidé   les  autorités  françaises   obligeant  ainsi  femmes  et   enfants   à   se  rendre  à  pied   ou  à  dos  d’âne   dans  les  villages  voisins  ,  occupés   par  les  militaires ,  pour  y  chercher  leurs  maigres  rations   alimentaires …

               Déjà   usé  par  les  corvées   quotidiennes   dont  le  transport    de  l’eau ,  l’âne   de  la  famille  ( de  Saïd ),   de  retour   « d’une  mission  de  ravitaillement  »   tomba  de  fatigue   au  beau  milieu    de  la  route .  On  préserva  la  précieuse  charge   qu’il   transportait   et ,   à  contre  cœur  ,  on  laissa  sur  place  la  malheureuse   bête   effondrée  et   agonisante   qui  fera  ,  la  nuit venue ,  le  bonheur  des  chacals  dont  on  disait  qu’ils   étaient  eux  aussi  affamés   Très    secouée  par  cette  triste  fin ,  Grand-mère   qui  ,  ce  jour –là  ,   avait   « emprunté »   le vieux   baudet ,  appréhendait   la  réaction  de  la  famille   à   qui  elle  devait  fatalement    des  explications . …       Grand-mère   était  une  femme  d’une   bonté  et  d’une  grandeur   inimaginables . Elle arrivait  souvent  à  se  débrouiller  un  peu  de  café   par-ci ,   un  peu  de  semoule   par-là    juste  pour  faire   plaisir  à  sa  fille  et  à  ses  petits-fils. ..  

3 - Interception fortuite d’un message radio

11/01/2013 21:27 par aitali-ouharzoune-retour-aux-sources

         Interception   d’un  message   radio 

             Temps  nuageux ,  maussade ,  atmosphère  triste  , déprimante ,  aucune activité  n’est possible … ,  même  les écoliers sont privés d’école  et  cette  pluie  qui   ne  cesse de tomber  ces  derniers  jours ,  accentuant    encore  plus   le sentiment d’isolement  de la région  Dures  sont les journées  de  mauvais  temps  au village  et  sûrement  un  peu  plus  pour les femmes  qui , dans le froid , la boue  et  parfois  la  neige,  doivent  nourrir  hommes et bêtes .…Emmitouflés dans leur burnous , les hommes  eux , vieux et jeunes , occupent  les  Ihouna  de  quartier  ( petits  espaces  publics couverts)  pour commenter  les  dernières nouvelles  ou  simplement  pour  discuter  de  tout  et  de  rien   ,  histoire  de   ‘’tuer  le temps ‘’….

 

                                      Ahanou Ouvava ( Ath Amer)

   Au ‘’garage’’ n’ath Kaki ,  sur  un banc  situé  à  gauche  de  l’entrée  du magasin  ,  quelques   jeunes  gens ,   acteurs   ou  spectateurs   ,  autour d’un  jeu de dames , oublient ,  pour un moment , leur  oisiveté  et  leur ‘’mal vie’’  pendant  que  , derrière le comptoir ,  Mohamed  ath  Kaki    ,  avec  son vieux  poste  radio  à  piles ‘’serfe ‘’ sur  les ondes  à  la  recherche  d’informations ….    Et   puis  , tout à  fait  par  hasard  ,  au  milieu   de  « fritures »  et  grésillements   agaçants  , une  voix   suivie  rapidement  d’injonctions …chut ! chut ! chut ! … capte  l’attention de l’assistance  :  « …ici  le  PC  de  Tassaft  Ouguemoune … ordre   aux   militaires  de   Tala n’Tazert  d’arrêter  le docteur  Driss  Mammari  au  retour  de  sa tournée ….. »   Pour  rappel  le  docteur  Driss  Mammeri , des  Beni Yenni  , était  médecin   de  santé  publique  très   connu  et  estimé  dans  toute  la  région   ( voir  articles , guerre ,  page 21 ) .

 

            A ce  message  radio , émis  en  clair ( non codé ) et  fortuitement  capté  à  l’aide   d’un  simple  poste  (  curieux ! )  la réaction   fut unanime  et  immédiate  :  «  il  fallait absolument   agir vite  !.. »   On  alla chercher  mon  oncle  Boukhalfa   ( qui   faisait  tranquillement  sa  sieste , Boukha  qrep   était un très grand dormeur , un véritable  loir ! )  pour  le  charger  de  la  délicate  mission  d’aller  à  la  rencontre du docteur   , avec  son  camion ,  un  2,5 T  Renault  ,  mission  qu’il  accomplit  d’ailleurs  avec  succès . Quant à notre  sympathique  docteur ,  il  disparut  de  la région   pour  n’y   revenir  qu’à l’indépendance ..( On  dit  qu’il  s’était  réfugié  au  Maroc ) .